Ecole de Saint Père sur Loire

Il était une fois un vieux Père Noël qui voulait prendre sa retraite. Porter les cadeaux, passer par les cheminées, lire les lettres des enfants, nourrir ses rennes…toutes ces tâches devenaient trop difficiles pour lui. Il décida alors de créer une école de Père Noël. Le futur retraité appela les lutins bricoleurs pour construire l’école. Les lutins facteurs, eux, étaient chargés d’envoyer des lettres et trouver des candidats.

Dès le lendemain, une équipe de lutins partit dans la forêt à la recherche d’un emplacement pour la future l’école. C’est près d’un lac qu’ils commencèrent la construction de la bâtisse. Les lutins travaillaient beaucoup. Les animaux de la forêt les aidaient. Au bout de quatre semaines, les lutins avaient presque fini. Il fallait juste qu’ils peignent la classe. Quand les candidats arrivèrent, ils découvrirent une école perchée dans les arbres au milieu d’une forêt enneigée.

Un énorme logo du Père Noël s’affichait sur la façade de l’entrée.

Les jeunes candidats ne savaient pas que le logo était un passage secret. En montant sur l’échelle, le logo s’ouvrit et les enfants virent le Père Noël bloqué dans le tunnel du passage à cause de son gros ventre. Quand le vieil homme vit les enfants, il leur dit :

Dans les habits déchirés, les enfants trouvèrent…

une baguette magique. Ils se disputèrent :

« - C’est moi qui l’ai vu !

- Non ! C’est moi ! »

Ils se l’arrachèrent et la cassèrent.

Et tout à coup, les enfants virent le père Noël se mettre à maigrir, maigrir, maigrir… comme s’il se dégonflait… Sa barbe commença à disparaître, tout comme ses rides, et ses cheveux retrouvèrent une belle couleur blonde.

« Mais, mais… C’est Raiponse ! » s’exclamèrent les enfants, impressionnés par la blondeur des boucles qui apparaissaient. « Mais non, c’est Titeuf, regarde, il a une mèche ! » ajouta le plus grand des candidats, au milieu des cris de tout le monde…

Pendant ce temps, le père Noël rajeunissait encore… Et Chacun racontait son grand étonnement à son voisin, ou criait d’étonnement, ou encore imaginait à haute voix à qui le père Noël devenu enfant ressemblait…

Quand le vacarme cessa d’un coup : Madame Noël sanglotait comme jamais on n’avait vu une personne sangloter, de plus en plus fort, sans s’arrêter… Il coulait des rivières de larmes sur ses joues, et elle peinait à prendre sa respiration : « Vous m’avez pris mon Noël, mon gentil Noël ! Bien sûr que nous sommes des enfants, comme vous… Comment croyez-vous que la magie de Noël puisse continuer sans les rêves d’un enfant ! Mais vous avez cassé la baguette ! Mon Noël ne reviendra plus ! Nous ne pourrons plus nous aimer pareil… » Et elle se mit à pleurer encore plus fort… « Non seulement, il ne reviendra plus », ajouta le grand cornichon, « mais personne n’aura plus jamais de cadeau à partir de maintenant… ». Ça, personne n’y avait pensé ; mais c’était quand même une idée terrible pour tout le monde… Et, que faire ?

La Mère Noël décide de confier sa propre baguette à Noël. Accompagné de quelques enfants, il décide d’aller trouver l’enchanteur Omnibus qui a la formule magique pour redonner forme au Père Noël. Mais la route est longue et périlleuse … Les autres enfants demandèrent à la Mère Noël : « Vous qui fréquentiez le Père Noël, pouvez-vous nous apprendre son métier ?
 Bien sûr ! Il vous faudra juste passer quelques épreuves comme conduire le traîneau, déchiffrer les lettres des enfants, distribuer les cadeaux aux bonnes adresses et discrètement ! Je vous laisse entre les mains des lutins pour aller boire ma tisane de Papatchaka. »

Dès que la mère Noël fut partie,les lutins répartirent les enfants en deux groupes. Le premier groupe apprenait à piloter le traîneau. Un seul d’entre eux réussit à la perfection parce qu’il savait guider les rennes avec une carotte accrochée à une canne à pêche. De plus, la géographie n’avait aucun secret pour lui. C’était comme si on lui avait greffé un planisphère dans son cerveau, ce qui l ‘aidait beaucoup pour distribuer les cadeaux. Quant à l’autre groupe, ils apprenaient à décoder les lettres des enfants qui parfois avaient une orthographe monstrueuse. Une fille se démarqua des apprentis décodeurs, elle avait des yeux globuleux et des lunettes ultra-correctrices. De leur côté, Noël et ses compagnons …