Le 25 décembre à l’aube, dans la maison d’Antoine, on était à table en train de déjeuner. Une fois le chocolat chaud avalé, les enfants allèrent voir sous le sapin : rien ! Quelle déception pour Antoine, son frère et sa sœur.
Soudain, on entendit retentir les cloches des rennes. C’était Gaspard, un des lutins du Père Noël, qui venait s’excuser auprès de la petite famille d’avoir oublié les cadeaux. Il expliqua aux enfants qu’il s’était passé quelque chose d’inhabituel dans la fabrique de jouets du Père Noël et que c’était pour cela qu’il avait oublié cette maison.
Les enfants étaient très tristes. Ils pleurèrent des heures et des heures. Le lutin eut beaucoup de peine pour eux. Alors il leur proposa quelque chose : "Venez ! Suivez-moi !"
Grâce à son traineau magique, qu’il avait emprunté à la Mère Noël, le lutin emmena rapidement les enfants en Laponie, à la fabrique de jouets et il dit :" Voici la fabrique de jouets. Comme j’ai oublié de livrer les cadeaux, je vous laisse les fabriquer vous-même !" Les enfants s’écrièrent :"Oui !", puis ils entrèrent dans la fabrique de jouets.
Cette fabrique était creusée dans la montagne. Cette immense usine était ronde comme un igloo. L’intérieur était recouvert de guirlandes multicolores. Il y avait des tapis roulants rouges et verts dans toutes les directions. Il y avait aussi des caméras partout pour surveiller. Au loin, Antoine, qui était le plus grand de la fratrie, aperçut une porte avec écrit en gros : SALLE DE CONTRÔLE DU PERE NOËL.
Il la montra à ses frères et sœurs. Ils voulurent entrer dans la pièce mais un lutin gardait la porte et leur dit d’un air sévère : "Je vous interdis d’entrer dans la salle de contrôle car elle y renferme un secret ! Un secret que personne, et encore moins des enfants, ne doit découvrir"
Les enfants étaient pourtant bien décidés à visiter cette salle et à découvrir le secret ! Ils en oublièrent même qu’ils étaient là pour fabriquer leurs propres cadeaux. Ils se cachèrent dans le couloir, et attendirent que le lutin s’endorme. Ils allèrent chercher dans le stock de jouets de l’usine quelque chose qui pourrait les aider. Dans une mallette pour jouer au vétérinaire, ils trouvèrent un pistolet pour endormir les animaux afin de les soigner. Ils l’utilisèrent pour s’assurer que le lutin gardien ne se réveille pas lorsqu’ils ouvriraient la porte. Mais pour ouvrir cette porte et entrer dans la salle de contrôle, il leur fallait une empreinte digitale. Ils posèrent le doigt du lutin endormi sur la cellule de reconnaissance, et la porte s’ouvrit dans un silence glaçant.
A peine eurent-ils le temps de voir l’intérieur de la pièce qu’une une armée toute entière de lutins devenus fous leur sauta dessus. Pris de panique, ils crièrent "au secours" en s’enfuyant à travers l’usine. Heureusement, les rennes encore attelés au traineau de la Mère Noël, toujours sages et calmes, eux, les entendirent et vinrent les chercher. Ils les firent grimper dans le traineau et décollèrent rapidement par une grande porte de l’usine restée ouverte.
Les enfants qui avaient déjà voyagé avec le traineau de la Mère Noël avec Gaspard étaient quand même surpris : c’était impressionnant de voyager aussi vite et aussi haut !
"Où va-t-on ? demanda, inquiète, la petite sœur d’Antoine. -Nous vous emmenons à l’abri de ces lutins devenus fous, au pôle Sud de la Terre ! répondit un des rennes". Ils avaient compris que la voyage durerait quand même longtemps, parce qu’il fallait voler d’un pôle à l’autre de la Terre. Alors ils s’installèrent confortablement, bien au chaud sous des couvertures qui étaient rangées sous les sièges.
Soudain, un lutin fou, qui avait réussi à les suivre et à s’accrocher à un des patins du traîneau, apparut au milieu des enfants : " Vous n’auriez jamais du ouvrir cette porte ! vociféra-t-il sur les enfants. Je vais vous ramener à l’usine pour vous punir !"
Tous ensemble ils essayèrent de l’attraper et de l’attacher, mais il ne se laissait pas faire. Le traineau chavirait dangereusement. Un coup à gauche, un coup à droite. Un mouvement fut plus fort que les autres et tous tombèrent dans le vide glacial.
On entendit les enfants crier "Au secours ! A l’aide !"
Les rennes, qui étaient très doués, réussirent à remettre le traineau à l’endroit mais tous les enfants étaient trop bas pour les rattraper. La chute leur parut longue, très longue, ils étaient effrayés et aperçurent quelques éclairages qui commençaient à s’allumer car la nuit tombait. Les lumières s’approchaient très très vite… trop vite.
Heureusement, les enfants atterrirent sur un énorme tas de neige comme celui qu’ils avaient fait à coté de leur maison. Cela amortit leur chute et ils s’en sortirent avec un peu de neige dans les chaussettes. Alors qu’ils commençaient à réaliser la chance qu’ils avaient eu, ils entendirent des voix familières arrivés en criant.
C’étaient leurs parents, qui avaient reconnu la voix de leurs enfants. Ils les découvrirent plein de neige et demandèrent : « Tout va bien les enfants ? -Oui ! On a un petit peu froid au dos, mais sinon tout va très bien ! répondit Antoine. -Bon ! Quelle bonne nouvelle ! Rentrons à la maison, le soleil se couche … » .
Une fois à la maison, ils mangèrent puis allèrent se coucher. Les parents se demandaient ce qu’ils avaient fait de leur journée pour être aussi fatigués. Dans leur chambre, ils hésitèrent à s’allonger… Quelle aventure quand même ! Les enfants étaient heureux d’être revenus sains et saufs, mais avaient envie de parler encore de ce Noël qu’ils attendaient depuis tellement longtemps. Car, malgré la fin heureuse de leur aventure, cette année, ils n’auraient pas de cadeaux ! Et cela les rendait tristes… Pourtant ils avaient été sages. Antoine dit à ses frères et sœurs : " Vous croyez qu’on va finir par les avoir nos cadeaux ? - Ça m’étonnerait ! Comment veux-tu qu’ils arrivent après tout ça ? Le Père Noël va être furieux qu’on ait essayer de s’introduire dans sa salle de contrôle ! lui répondit son petit frère. - Et de toutes les façons, les lutins fous ne nous fabriqueront plus jamais de cadeaux ! rajouta Antoine - Mais si, on les aura nos cadeaux ! s’exclama la petite sœur. - Je veux bien te croire, mais comment ? - Je ne sais pas encore… Mais ce serait tellement bien ! " répondit Antoine.
Soudain, des clochettes retentirent de nouveau. Par la fenêtre, ils virent le Père Noël apparaître. Les enfants furent très surpris de le voir ici. Ils croyaient pourtant qu’ils n’auraient pas de cadeaux, qu’il serait furieux contre eux. Le Père Noël entra par la cheminée, " -Je suis désolé que Gaspard ait oublié vos cadeaux, mais des lutins fous avaient pris le contrôle de l’usine et avaient bloqué tout la production de cadeaux. Cela nous a créé d’énormes problèmes pour assurer toutes les livraisons ! leur expliqua-t-il. " -Alors nous allons avoir nos cadeaux ? dit, sur un ton peu rassuré, l’ainé. -Vous allez avoir mieux que ça !. Grâce à votre visite à l’usine, les lutins fous sont sortis de la salle de contrôle et les autres lutins comme Gaspard ont pu les arrêter et reprendre le contrôle de toute l’usine. Je termine, certes un peu en retard, à l’instant ma tournée. Vous avez sauvé Noël ! Bravo ! -Youpi ! crièrent tous ensemble les enfants. -Aussi, désormais, chaque année, et cela pour vous remercier, vous pourrez venir dans mon usine pour fabriquer les cadeaux que vous souhaitez !" Les enfants n’en croyaient pas leurs oreilles. " -Et ça commence maintenant, en route pour le pôle nord, l’usine toute entière est à votre disposition !"
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